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Article de Blog

Vous aussi, vous êtes sans solution face à vos vertiges ?

Vous aussi, vous êtes sans solution face à vos vertiges ?

Vous aussi, vous êtes sans solution face à vos vertiges ?

Extrait anonymisé d’un témoignage de patient en errance présentant des symptômes vertigineux persistants et si classique des cas que nous retrouvons dans nos consultations.

“Bonjour à tous.

Je connais des instabilités quasi permanentes depuis 4 mois. C’est venu du jour au lendemain. Je suis incapable de me concentrer sur une lecture ou une tâche administrative quelconque depuis tout ce temps. Je tangue, principalement debout en position statique. C’est épuisant. J’ai l’impression d’avoir 100 ans. J’étais dynamique avant ça. Après de nombreux examens (généraliste, ORL, neurologue), un spécialiste des vertiges a diagnostiqué une dépendance visuelle à 100%. L’un d’entre vous connait-il ces symptômes et ce problème de dépendance visuelle ? Comment vous en êtes-vous sortis ?

Merci à vous.”

Comment est construit mon équilibre ?

L’être humain, tel un gratte-ciel sur une base étroite, doit constamment maintenir sa stabilité face aux forces extérieures, à la manière d’un pendule inversé. Pour cela, il s’appuie sur un système de capteurs situés au niveau de la tête, comparables à une tour de contrôle : les yeux et l’oreille interne. La vision fournit des informations riches et allocentrées (espace, mouvement, contrastes), tandis que l’oreille interne apporte des données géocentrées sur la position et les mouvements de la tête. Ensemble, ces deux systèmes fonctionnent en synergie : l’œil demeure le sens principal de l’équilibre, et l’oreille interne le complète en confirmant et compensant ses limites, notamment lors de mouvements rapides.

La dépendance visuelle, c’est quoi ?

Les affections de l’oreille interne (vestibulopathies) sont à l’origine de symptômes vertigineux, des perceptions erronées de déplacement de l’espace autour de soi ou de soi dans l’espace, ou encore de malposition dans cet espace. La vision, très robuste en tant que référentiel sensoriel, vient alors en roue de secours pour pallier l’information erronée provenant de l’oreille malade.

Le patient vertigineux surmonte son trouble vestibulaire en « s’accrochant » davantage à son information visuelle (la vision périphérique) pour s’équilibrer et organiser l’action, en évitant un maximum de bouger la tête. Cette stratégie d’appoint a été dénommée la dépendance visuelle.

Pourquoi, tout à coup, ces vertiges de cause neurovisuelle ?

La question n’est pas de savoir si les yeux peuvent être la cause de vertiges (ce qui n’est pas faux), mais bien de savoir si des vertiges peuvent donner des plaintes visuelles. Indéniablement, la réponse est oui. Toute atteinte vestibulaire entraînera des conséquences visuelles, même si celles-ci échappent à l’examen ophtalmologique ordinaire. En effet, l’acuité visuelle (statique) ne sera pas altérée et la vision restera sur ce plan « très bonne ».

Ce qui dérange les patients, c’est une multitude de facteurs qui ont un rapport avec le traitement de l’image proprement dite et à la gestion du regard face aux différents stimuli visuels ; les fondements du fonctionnement du système visuel sont altérés.

Que puis-je faire, face à cela ?

Les orthoptistes ont un rôle central dans la prise en charge des troubles liés à une mauvaise intégration visuo-vestibulaire, responsables de symptômes comme la fatigue visuelle, les céphalées ou les vertiges. Ces plaintes, relevant d’une asthénopie vestibulaire et non d’un trouble de l’équilibration, nécessitent une rééducation orthoptique spécifique, après évaluation complète des entrées visuelles et vestibulaires. L’objectif est d’optimiser la stabilisation de l’image rétinienne lors des déplacements et d’améliorer la qualité visuelle après une atteinte vestibulaire.